5 conseils pour économiser de l’énergie cet hiver

Equipements économiques en énergie

Et si économiser de l’énergie ne se résumait pas à réduire son chauffage à 19° ? Avec quelques connaissances en thermique et une bonne analyse des caractéristiques de son logement, il est possible de limiter sa consommation sans perdre en confort ! En tant que thermicien et conseiller indépendant en énergie, j’accompagne mes clients dans leurs rénovations énergétiques. Mais même sans gros travaux, vous pouvez réduire votre consommation d’énergie. Voici 5 conseils faciles à mettre en place et que vous pouvez appliquer dès cet hiver !

 1 – Analysez votre consommation d’énergie

La première étape pour économiser de l’énergie est de comprendre quels sont les principaux pôles de consommation dans votre logement. Votre facture d’électricité, de gaz ou encore de fuel ne vous fournit pas le détail des dépenses, mais elle vous permet de vérifier s’il y a des fluctuations anormales et si la consommation correspond à votre étiquette énergétique. 

Pour connaître cette étiquette énergétique, reportez-vous à votre DPE ou si vous en avez un à votre rapport d’audit énergétique. Ces documents indiquent la fourchette de consommation dans laquelle se situe votre logement. Si vous êtes au-dessus de ces chiffres, c’est qu’il y a peut-être un problème avec vos équipements, votre isolation ou vos habitudes d’utilisation.

Attention, les anciens DPE peuvent être peu fiables surtout s’ils ont été réalisés à partir de factures, sans visite complète du bâtiment. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à refaire à minima un diagnostic de logement afin d’identifier ses points forts et faibles d’un point de vue thermique. Cette analyse vous permettra de mettre rapidement en place des mesures correctrices. Par exemple, les études peuvent révéler un effet de parois froides qui vous poussent à augmenter le chauffage. Mais cela revient à agir sur le symptôme et non sur la cause qui est ici un défaut d’isolation ou des menuiseries peu performantes…. 

Analysez également votre consommation sur plusieurs années. Tous les hivers ne se ressemblent pas et certains peuvent être plus rigoureux. En comparant plusieurs années, vous pouvez dégager une consommation moyenne (à mettre en parallèle avec l’étiquette DPE), mais aussi une potentielle évolution de vos consommations. Cette pratique peut mettre en évidence un nouvel appareil énergivore ou un changement d’habitude.

2 –  Vérifiez vos équipements de chauffage et production d’eau chaude sanitaire

Si vous avez identifié une surconsommation d’énergie sans avoir modifié vos habitudes de consommation ou la taille de votre foyer, la deuxième étape indispensable va être de vérifier l’état et le bon fonctionnement de vos équipements de chauffage et production d’eau chaude sanitaire (ECS). Il existe plusieurs méthodes pour contrôler si un appareil surconsomme : 

  • utiliser un wattmètre qui va vous permettre de connaître sa consommation ; 
  • vérifier les caractéristiques techniques qui doivent notamment indiquer la puissance et la consommation correspondante ; 
  • faire des tests en mettant en route un seul appareil et en examinant l’évolution sur votre compteur électrique ; 
  • réviser l’état et le fonctionnement des têtes thermostatiques et du thermostat central ;
  • vérifier la température de vos radiateurs à l’aide d’une caméra thermique (la température doit être homogène) ;
  • vous assurer que vous avez bien effectué l’entretien annuel pour les chauffages à combustible (ramonage, vérification de la combustion…) ;
  • tester l’humidité de votre bois si vous utilisez un chauffage au bois bûche.

Pour ce dernier point, l’humidité recommandée est inférieure à 20 %. Toute humidité supplémentaire réduira l’efficacité de votre chauffage par évaporation et augmentera le risque de goudron.

En ce qui concerne l’électrique, à titre indicatif, en France, la consommation moyenne d’un chauffage par an est d’environ 10 542 kWh par an (soit 28,9 kWh par jour). Si vous détectez une anomalie, il faudra dans ce cas davantage étudier les modifications intervenues dans votre logement (travaux, problème d’humidité, etc.).

3 –  Réalisez un diagnostic de logement 

Le diagnostic de logement est le moyen le plus précis et complet d’obtenir un état des lieux énergétique de votre habitation pour faire des économies d’énergie. Cette prestation doit idéalement être réalisée par un professionnel RGE, spécialiste des bâtiments et de la thermique. Le rapport vous permettra :

  • de visualiser rapidement les points forts et faibles de votre résidence ;
  • de recevoir des conseils personnalisés pour économiser de l’énergie  ;
  • de recevoir des scénarios de travaux avec leur coût et les gains d’énergie associés.

En tant que thermicien et conseiller indépendant en énergie certifié RGE, je propose des : 

  • diagnostics complets de logement ; 
  • études et conseils sur une problématique particulière (humidité, aide au choix de nouvelles fenêtres, etc.) ;
  • audits énergétique réglementaires (AER)  indispensables pour recevoir des aides et conseils précis pour vos travaux de rénovation ;
  • thermographies avec caméra thermique pour identifier les défauts d’isolation, les ponts thermiques et les infiltrations d’air.
demande thermographie

N’hésitez pas à consulter la page de mes prestations en économies d’énergie et à me contacter pour obtenir un devis gratuit et personnalisé. 

4 –  Faites attention aux clichés et fausses idées pour économiser de l’énergie

Saviez-vous qu’essayer d’effectuer des économies d’énergie peut avoir l’effet inverse et vous faire surconsommer ?

Le milieu de la thermique et du bâtiment comporte beaucoup de clichés, croyances et mauvais conseils. Voici quelques mauvaises idées qui reviennent souvent :

  • L’installation d’une PAC ou pompe à chaleur sans prendre en compte les caractéristiques de son logement ou de sa région. En dessous de – 7 °C, leur efficacité et leur durée de vie sont limitées et elles peuvent surconsommer. 
  • Les préjugés sur les murs en pierre. Ils ne sont pas isolants, peu importe l’épaisseur. Pire, il est nécessaire de bien faire attention à la migration de la vapeur d’eau lors de leur rénovation afin d’avoir une paroi performante et saine sur le long terme.
  • Isoler uniquement les murs au nord, car ceux au sud prendraient le soleil… La nuit, il n’y a pas de soleil. De plus, les apports solaires sont collectés efficacement par les menuiseries, pas par les cloisons. 
  • Les systèmes les plus techniques ne sont pas forcément les meilleurs ou les plus adaptés à la rénovation (VMC double flux, ballon thermodynamique…). Ils nécessitent souvent un entretien soigné pour conserver leurs performances et leur fiabilité. 
  • Installer des panneaux solaires ne vous ferait pas économiser de l’énergie sans prêter attention à l’ombrage et à l’exposition. 

Retrouvez mon article complet sur les fausses bonnes idées sur la rénovation thermique.

5 – Modulez votre chauffage

Moduler votre chauffage pour économiser de l’énergie est une bonne idée à condition, encore une fois, de bien prendre en compte les caractéristiques de votre habitation.

Si votre logement est isolé par l’intérieur ou en ossature bois, vous pouvez réduire votre chauffage de 2 °C lorsque vous êtes absent et la nuit. Ces logements ont une inertie faible qui permet de faire fluctuer la température des pièces rapidement. En revanche, je vous déconseille de faire des réduits de chauffage plus importants, car cela impactera votre confort.

Pour les bâtiments isolés par l’extérieur ou non isolés avec des murs en pierre. Je vous recommande de chauffer de manière constante. Ces bâtiments ayant une forte inertie, le temps nécessaire pour faire changer la température étant long. Si vous faites des réduits de chauffage et que vous le rallumez en rentrant, le temps que la pièce soit chaude vous serez probablement reparti et vous aurez eu froid tout le temps où vous étiez présent…

Pour les plus aventuriers, vous pouvez tester l’inertie de votre bâtiment. Faites varier la température de consigne de 2 °C et observez le temps qu’il faut au bâtiment pour atteindre cette température. Cela vous permettra de connaître l’inertie du bâtiment. Avec un peu d’habitude vous pouvez programmer votre chauffage pour qu’il baisse de 2 °C les quelques heures d’inertie avant votre absence ou votre coucher et qu’il se relance les quelques heures avant votre retour ou réveil, un peu comme un chauffeur de poids lourd qui anticiperait les ralentissements et accélérations. Cette gestion du chauffage est difficile à mettre en place, mais permet un maximum d’économie d’énergie avec un logement à forte inertie. 

Ces 5 conseils vous aideront déjà à économiser de l’énergie rapidement et facilement. Pour bénéficier d’autres recommandations plus spécifiques à votre habitation et à votre consommation, contactez-moi !