Comment améliorer un logement F ou G ?

Aides aux travaux d'économie d'énergie

Vous venez d’effectuer un DPE et le verdict est tombé, votre logement a une étiquette F ou G ? Vous cherchez à acheter ou vendre une passoire thermique ? Ou simplement, vous souhaitez faire des économies d’énergie et vous ne savez pas comment organiser vos travaux de rénovation ? Vous n’êtes pas seul ! La majorité de mes clients me contacte, car ils se sentent perdus face aux nombreuses informations, mais aussi publicités et démarchages dans le secteur des économies d’énergieThermicien depuis 10 ans et conseiller en énergie indépendant, je vous propose des conseils basés sur la physique et non pas sur des arguments commerciaux. Découvrez étape par étape comment améliorer un logement F ou G et atteindre un niveau BBC !

1 – Isoler vos combles ou votre toiture

La première étape pour améliorer un logement F ou G est d’isoler correctement ses combles ou sa toiture. La chaleur monte donc si votre habitat ne parvient pas à la retenir, vous consommez davantage pour maintenir un bon confort thermique pendant les saisons froides. Le problème est similaire en été. Si vos combles ou la toiture sont mal isolés, la chaleur va rentrer plus facilement.

La majorité des logements ont de la laine de verre dans leurs combles ou greniers. Cette méthode est efficace pour isoler. Cependant, il faut faire attention à ce qu’elle soit installée de manière uniforme et qu’elle n’est pas pris l’eau. Si les combles sont accessibles, vous pouvez effectuer un contrôle visuel. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez faire vérifier vos isolants en hiver grâce à une caméra thermique.

Si vous n’avez pas d’isolants, il faudra obligatoirement en installer pour améliorer votre logement F ou G. La laine de verre est toujours le matériau le plus répandu et celui qui apporte le meilleur rapport qualité/prix.

2 – Remplacer vos fenêtres et VMC

La deuxième rénovation particulièrement efficace pour améliorer un logement F ou G est de changer ses fenêtres par des modèles plus performants. Une fenêtre est 10 fois plus déperditive qu’un mur donc elle représente potentiellement un gouffre énergétique…

De plus, les menuiseries ont souvent une mauvaise étanchéité (repérable par une sensation de courant d’air ou par la caméra thermique). Cette étanchéité insuffisante entraîne des déperditions aérauliques (par des infiltrations d’air supplémentaires).

Le changement de fenêtre représente un investissement important, mais qui peut être rapidement rentabilisé par les économies d’énergie réalisées. Pour vous aider dans votre choix, voici les caractéristiques des principaux matériaux disponibles :

  • Les fenêtres en aluminium sont les plus solides mécaniquement, mais ce sont aussi les modèles les moins performants au niveau thermique.
  • Les fenêtres en PVC sont moins durables dans le temps, mais ont les meilleures performances.
  • Les fenêtres en bois ont de bonnes performances énergétiques et une grande solidité dans le temps, mais elles sont plus onéreuses.

Dans vos devis et offres, vérifiez systématiquement que le coefficient de performance d’une fenêtre, nommé Uw soit entre 1, 2 et 1,6 W/m² K. Attention à ne pas confondre le Uw avec le Ug qui indique uniquement les performances de la partie vitrée (et qui est toujours meilleur que le Uw).

Le changement de VMC intervient aussi à cette étape, car, en améliorant la performance des fenêtres, vous rendez votre maison étanche. Si vous n’avez pas de VMC, vous risquez donc d’avoir un problème de moisissures ou d’autres soucis sanitaires.

Pour comprendre le fonctionnement des VMC et faire le choix adapté à votre logement, je vous invite à consulter mon article consacré aux différents types de ventilations.

3 – Isoler les murs et sous-sols pour améliorer un logement F ou G

L’étape 3 concerne d’abord l’isolation des murs qui représentent une importante surface déperditive. Ici, vous aurez 2 choix : isoler par l’intérieur ou isoler par l’extérieur.

L’isolation par l’extérieur est plus coûteuse, mais simple à mettre en œuvre si votre maison n’est pas mitoyenne. Elle permet également de conserver l’inertie des murs ce qui apporte un meilleur confort thermique. En revanche, elle implique de chauffer et climatiser à température constante tout le temps (sauf départ en vacances), car les murs conservent longtemps la chaleur et inversement prennent du temps pour remonter en température lorsqu’ils sont devenus froids.

L’isolation par l’intérieur est moins chère et adaptée aux logements mitoyens, mais elle a plusieurs contraintes :

  • elle nécessite de refaire tout l’intérieur de l’habitation (placo, peinture, etc.) ;
  • elle demande de décaler les radiateurs et autres équipements ;
  • elle peut créer des ponts thermiques sur les habitations à étage ;
  • elle fait beaucoup de poussière !

Si vous hésitez entre isolation intérieure et extérieure, vous pouvez aussi faire réaliser un diagnostic complet de logement pour obtenir la solution idéale pour votre habitation.

Si votre maison possède un sous-sol ou une cave, il faudra aussi l’isoler à cette étape. À ce niveau, la technique la plus simple est l’isolation par flocage, peu onéreuse et rapide à mettre en place.

4 – Remplacer le système de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire

Cette dernière étape est souvent celle par laquelle on a envie de commencer. Mais c’est une mauvaise idée… Pour améliorer votre logement en F ou G, changer le chauffage vous fera réaliser très peu d’économies d’énergie et vous empêchera d’avoir une rénovation efficace si vous n’effectuez par au préalable les 3 autres étapes. Dans les faits, vous produirez plus efficacement de la chaleur, mais celle-ci continuera à être évacuer par le toit, les fenêtres, etc.

À cette étape, il faut être particulièrement vigilant sur les devis et offres pour ne pas se retrouver avec un système surdimensionné qui aura une durée de vie réduite, car il ne fonctionnera pas sur son rythme optimal (encrassement, usure prématurée des composants, etc.).

Techniquement, le choix du système de chauffage dépend :

  • des équipements déjà en place (radiateurs, plancher chauffant…)
  • des préférences de chacun vivent à vis de certaines énergies (électricité, bois, gaz)
  • de l’utilisation du bâtiment et de la volonté d’avoir un système indépendant (déplacements fréquents, occupation quotidienne courte ou occupation continue)
  • de la nécessité ou du souhait d’avoir en plus une climatisation.

À ce niveau, le choix est donc trop spécifique pour pouvoir apporter des conseils généraux. Si vous avez besoin d’y voir plus clair dans vos devis ou d’avoir un conseil personnalisé sur cette étape (ou les précédentes), n’hésitez pas à me contacter !