Rénovation écologique : 3 conseils pour allier économie et écologie !

Aides aux travaux d'économie d'énergie

La rénovation écologique consiste à faire des économies d’énergie et à augmenter son confort thermique tout en réduisant l’impact environnemental de son habitation. Améliorer l’isolation de sa maison ou opter pour un système de chauffage ou de production d’eau chaude plus performant permet déjà, en soi, de diminuer sa consommation et ses émissions. Cependant, il est possible de multiplier encore les bénéfices pour l’environnement en optant pour des matériaux et équipements écologiques. Mais comment faire le bon choix parmi tous les dispositifs dits éco-responsables ou entre les isolants biosourcés ? Voici 3 conseils pour réussir votre rénovation écologique ! 

1 – Isoler son habitation avec des matériaux écologiques

Choisir un isolant écologique

L’étape primordiale quand on souhaite faire des économies d’énergie, mais aussi mettre en place une rénovation écologique est d’isoler son habitation. En effet, quel que soit votre système de chauffage, si votre domicile est mal isolé, une part majeure de l’énergie consommée sera directement évacuée à l’extérieur et donc gaspillée.


Mais quel est le matériau le plus écologique pour isoler sa maison ? 

Pour vos travaux, vous aurez généralement le choix entre 3 grands types d’isolants :

  • les isolants synthétiques ;
  • les isolants minéraux fabriqués à base de roche ou de sables ; 
  • les matériaux biosourcés.

Ce sont ces derniers matériaux biosourcés qui sont les plus écologiques, car ils sont issus de matériaux recyclés ou naturels comme le chanvre, le lin, le liège, les plumes de canard, la ouate de cellulose, ou encore les laines de bois ou de mouton.

Alors quel est le meilleur isolant biosourcé ?

Tout va dépendre de votre budget ainsi que de la structure de votre bâtiment. Par exemple, le liège a de très bonnes performances, mais il est plus cher que les autres matériaux biosourcés. Les laines de coton et de mouton offrent en plus de l’isolation thermique, une solide isolation phonique. Cependant, elles peuvent se tasser sur la durée et risquent d’attirer les rongeurs. Enfin, la ouate cellulose (à base de papier recyclé) représente un excellent rapport qualité-prix, mais elle a une période de vie plus faible que les autres isolants écologiques.

Les autres critères pour isoler écologiquement sa maison 

Le choix de l’isolant écologique dépend aussi de l’endroit où vous devez l’installer (rampants, murs, planchers, etc.). Voici un extrait du guide de l’ADEME (Agence de la transition écologique)  qui pourra également vous renseigner sur les matériaux biosourcés et leurs principaux usages :

Source : guide de l’ADEME : Isoler sa maison 

Enfin, pour une rénovation écologique, je vous conseille parallèlement d’opter pour des isolants que vous pouvez trouver dans votre région afin de limiter les transports. Vérifiez également les différents traitements effectués qui peuvent aussi être polluants (par exemple le traitement ignifuge).

En ce qui concerne l’épaisseur et les parois à isoler, vous pouvez faire réaliser un diagnostic en économies d’énergie ou un audit réglementaire. Ces rapports vous permettront de connaître précisément la quantité de matériaux à prévoir et les gains de consommation associés.

En tant que thermicien et conseiller indépendant en énergie, je pourrais vous renseigner, d’un point de vue technique, sur ces divers isolants.

2 – Investir dans des systèmes de chauffage écologique 

Les systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire représentent 77 % de la consommation d’énergie d’un ménage. Ils constituent aussi le poste principal de rejet de CO2. Pour réussir votre rénovation écologique, il est donc nécessaire de vérifier votre installation et d’opter si possible pour une énergie renouvelable, peu émettrice en gaz à effet de serre. 

Quel est le mode de chauffage le plus écologique ? 

Difficile de répondre à cette question de manière universelle, car l’utilisation du système, les spécificités de votre logement et même votre géolocalisation impacteront l’efficience (et donc la pollution) de vos équipements. Mais, parmi les énergies renouvelables, les 2 plus populaires sont le bois et le solaire.

Réussir sa rénovation écologique avec l’énergie solaire 

L’énergie solaire ne génère en elle-même aucune pollution ni rejet de gaz à effet de serre. En revanche, pour l’utiliser, il faudra au minimum installer : 

  • des capteurs solaires thermiques analogues (panneaux thermiques) ;
  • un réseau de tuyauterie pour la distribution ;
  • des systèmes de stockage de l’énergie thermique (ballons tampons) ;
  • des dispositifs d’émission de chaleur (plancher chauffant, radiateurs) ; 
  • des structures de régulation (thermostat d’ambiance, robinets thermostatiques). 

Tous ces équipements ont eux-mêmes une empreinte carbone liée à leur fabrication et à leur transport. Privilégiez encore une fois les achats locaux autant que possible. 

Se chauffer au bois, est-ce écologique ?

L’utilisation du bois dans une rénovation écologique demande en revanche de faire très attention aux équipements. Par exemple, une cheminée ouverte a un rendement de 10 %, ce qui signifie qu’elle consomme énormément pour très peu de chaleur produite. À l’inverse, un poêle à bûche peut atteindre un rendement maximal de 75 à 90 % (à régime normal). Les poêles à granulés ont aussi un très bon rendement (supérieur à 85 %). De plus, si la combustion est bien maîtrisée, ces équipements génèrent très peu de particules fines.

En ce qui concerne l’équipement lui-même, un label « Flamme verte » a été créé en 2000 avec le concours de l’ADEME. Apposé sur les appareils de chauffage au bois, il vous permet d’identifier ceux qui ont un rendement énergétique supérieur ou égal à 70 % associé à de faibles taux d’émissions de monoxyde de carbone et de particules fines. 

3 – Ne pas tomber dans les pièges de la rénovation écologique ! 

Les économies d’énergie et la thermique sont des secteurs où on lit et entends beaucoup d’informations souvent contradictoires. La rénovation écologique est particulièrement concernée. Entre les publicités, les calculs thermiques généralement complexes et les publications officielles, difficile de s’y retrouver.

Voici donc quelques questions courantes et leurs réponses techniques. 

L’électrique a-t-elle sa place dans une rénovation écologique ?

L’électricité n’est pas considérée comme une énergie renouvelable. Cependant, elle permet de faire fonctionner les pompes à chaleur (PAC) qui elles utilisent une énergie renouvelable, car elles puisent la chaleur dans l’eau, la terre ou le sol. Les PAC sont d’ailleurs les équipements les plus efficaces pour se chauffer, produire de l’eau chaude sanitaire et éventuellement se rafraîchir (pour les PAC réversibles). 

Là aussi, pour minimiser l’impact environnemental et garantir une bonne durée de vie du matériel, la PAC doit être correctement dimensionnée et adaptée à votre emplacement géographique. Pour avoir une estimation précise de la puissance nécessaire pour votre logement, vous pouvez également faire réaliser un diagnostic ou un audit énergétique.

Une maison écologique doit-elle forcément être BBC ? 

Les bâtiments basse consommation ont, par nature, une étiquette énergétique basse et utilisent très peu d’énergie. En simultané, ils ont une étiquette GES (classe gaz à effet de serre) basse. Pour garantir une rénovation écologique de votre logement, vous devez donc au minimum viser l’étiquette A ou B. Ces étiquettes sont en effet basées sur les performances de votre logement au niveau de :

  • l’isolation ;
  • de l’efficacité des systèmes techniques (chauffage, production d’eau chaude sanitaire et ventilation) ; 
  • de la quantité de gaz à effet de serre rejetée. 

Si votre logement a une mauvaise étiquette énergétique (E, F ou G), vous aurez certainement besoin de réaliser une rénovation globale pour l’améliorer. Afin de savoir précisément quels travaux entreprendre, les économies d’énergies estimées et le temps de retour sur investissement, il est fortement conseillé de réaliser un audit énergétique incitatif.

Ce rapport comporte plusieurs scénarios de travaux, dont un pour atteindre le niveau BBC et un second permettant de réaliser 30 % d’économies d’énergie. De plus, il est nécessaire pour obtenir des aides comme MaPrimeRénov’ globale, MaPrimeRénov’ bonus sortie de passoire ou encore MaPrimeRénov’ Bonus « bâtiment basse consommation » (BBC).

Découvrez aussi : les 7 fausses idées de la rénovation thermique

Si vous avez d’autres questions sur la rénovation écologique ou que vous avez besoin d’un diagnostic personnalisé de votre logement, n’hésitez pas à me contacter !