Les maisons passives, maisons à basse consommation d’énergie ou encore « maisons à énergie positive » sont des bâtiments très peu énergivores grâce à leur isolation thermique et à leur gestion efficace de l’énergie. Pour être considérée comme passive, l’habitation doit respecter des critères stricts en matière de consommation d’énergie et notamment la norme PassivHaus Institut (PHI).
Les maisons passives sont ainsi pensées pour limiter leur consommation, dès la phase de conception et de fabrication. Mais est-il possible de rénover une habitation « classique » en habitat passif ? Oui à condition de bien connaître les règles et contraintes de la rénovation passive. Voici 5 étapes pour vous aider à transformer votre maison en maison passive.
1 – Connaître les 4 conditions pour la réalisation d’une maison passive
Les maisons passives doivent répondre à 4 critères précis :
- Un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh/m²/an.
- Une consommation d’énergie primaire inférieure à 120 kWh/m²/an (ancien critère) ou inférieure à 60 kWh/m²/an d’énergie renouvelable (nouveau critère).
- Une étanchéité à l’air n50 < 0,6 volume/heure qui atteste d’absence de fuites et passages d’air.
- Une limitation de la surchauffe avec moins de 10 % de jours annuels où la température dépasse les 25°.
Les conditions d’obtention du label maison passive dépassent donc celles du Bâtiment Basse Consommation (BBC). Cette labellisation permet de certifier que le bâtiment présente une qualité énergétique et peut fortement valoriser votre bien. Cependant, vous n’êtes pas obligé de faire labelliser votre bien si votre objectif est surtout d’améliorer votre confort et de diminuer votre consommation énergétique.
2 – Vérifier que votre maison peut devenir passive
Les conditions pour atteindre un niveau passif sont strictes et précises. Avant de vous lancer dans les travaux de rénovation, il est donc primordial de vérifier que votre logement peut les atteindre… Par exemple, si votre habitation est orientée plein nord ou dans une zone particulièrement ombragée, il sera difficile de respecter les standards imposés.
La première étape est donc de faire réaliser une étude thermique du logement par un thermicien ou un professionnel du bâtiment. Ce dernier pourra réaliser un état des lieux énergétique de votre logement afin d’identifier ses points faibles et les axes d’optimisation possibles.
En tant que conseiller indépendant en énergie et thermicien, je réalise des diagnostics ainsi que des audits énergétiques qui vous permettent notamment d’obtenir :
- une estimation précise de la consommation de votre logement avant travaux ;
- plusieurs scénarios de travaux avec les gains énergétiques associés ;
- la consommation estimée après la rénovation.
Vous saurez ainsi rapidement et facilement si votre maison peut devenir passive et à quel prix… Selon l’état initial de votre logement, les travaux de rénovation pour atteindre le niveau passif peuvent en effet représenter un investissement conséquent. Mais, bonne nouvelle, les rapports que je réalise vous permettront aussi de visualiser les aides et financements accessibles.
3 – Identifier les aides disponibles pour transformer sa maison en maison passive
Rénover sa maison en passive permet de diminuer sa consommation énergétique. Ce type de projet rentre donc tout à fait dans les critères d’obtention des aides à la rénovation thermique telle que :
- l’écoprêt à taux zéro qui prend la forme d’un crédit sans intérêt pouvant aller jusqu’à 50 000 € ;
- MaPrimeRénov’ ou MaPrimeRénov’ Sérénité accordée aux ménages dans le cadre de leur projet de rénovation énergétique globale ;
- le dispositif Coup de pouce économies d’énergie avec les primes chauffage, isolation, thermostat avec régulation performante ou encore rénovation globale ;
- les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE).
D’autres aides locales peuvent aussi être disponibles. Ces dispositifs sont cependant soumis à des conditions de revenus et dépendent des travaux envisagés. Les aides disponibles et leurs montants spécifiques à votre situation sont listés dans l’audit énergétique réglementaire. Pour en savoir plus sur les aides destinées à transformer sa maison en maison passive, pouvez aussi contacter l’Agence nationale de l’habitat (ANAH).
4 – Anticiper les travaux les plus courants dans les projets de rénovation en habitat passif
Les maisons passives doivent être construites avec des matériaux et des techniques qui permettent de minimiser les pertes de chaleur. Pour cela, elles sont généralement dotées de murs, de planchers et de toits très bien isolés, ainsi que de fenêtres à haut rendement énergétique. La ventilation est également une partie importante de la conception d’une maison passive, car elle permet de renouveler l’air intérieur tout en récupérant la chaleur.
Les principaux travaux qui vous permettront de transformer votre maison en maison passive sont :
- l’isolation des murs et des combles avec des matériaux performants ;
- le remplacement des menuiseries avec idéalement un triple vitrage ;
- le renouvellement des équipements de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire ;
- l’installation d’une pompe à chaleur, d’un poêle à bois ou d’un chauffe-eau thermodynamique ;
- le remplacement des appareils électroménagers par des équivalents possédant une meilleure classe énergétique.
Ces actions sont des exemples des travaux qui reviennent le plus dans les projets de rénovation passive. Toutefois, avant de vous lancer, il reste indispensable de faire réaliser au minimum un diagnostic énergétique qui vous présentera les travaux adaptés à la transformation de votre maison en maison passive.
5 – Baisser l’empreinte environnementale de son logement
Au-delà des travaux précités, les maisons passives doivent être conçues de manière à maximiser l’utilisation de l’énergie solaire. Elles peuvent par exemple être dotées de panneaux solaires photovoltaïques pour produire de l’électricité, de capteurs solaires pour chauffer l’eau et l’air ou encore de puits canadiens. Les maisons passives sont également bénéfiques pour l’environnement, car elles contribuent à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Lors de leur construction, la conception bioclimatique du bâtiment est d’ailleurs un critère majeur… Pour être passive, une maison doit être compacte, bien orientée, et prendre en compte les spécificités climatiques du territoire. Ces exigences sont compliquées à atteindre en rénovation. Cependant si vous en avez la possibilité et le budget, vous pouvez envisager l’installation de surfaces vitrées sur la façade sud pour emmagasiner la chaleur du soleil et revoir votre aménagement intérieur pour que les pièces les plus utilisées soient celles exposées à la chaleur solaire.
En ce qui concerne l’installation d’équipement d’énergies renouvelables, des aides sont également disponibles pour vous aider dans vos travaux telles que :
- les primes coup de pouce « Chauffage » ;
- MaPrimeRénov’ ;
- les primes CEE délivrées par les fournisseurs d’énergie.
Les montants des aides varient selon votre revenu. Ces derniers sont aussi calculés et disponibles dans l’audit énergétique de votre logement. Pour en savoir plus sur les critères complets des bâtiments passifs, vous pouvez consulter ce document PDF édité par « La maison passive », l’organisme habilité à dispenser les certifications.
Et si vous êtes prêt à vous lancer dans votre projet de rénovation passive, contactez-moi pour bénéficier d’un diagnostic ou d’un audit préalable ainsi que d’un accompagnement technique !